Le connard mouton est un animal à poil haineux


Les écrits qui n'aiment pas les fucktionnaires, les haineministrations, les salauds, les moutons et les cons

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Pourquoi ?

Si nous devions décrire la société française contemporaine du point de vue de l’anthropo-zoologue (à moins qu’il faille dire logiste, zoologiste ?), et pour vous la faire courte, nous avons d’une part une meute restreinte de chiens-loups du genre policier s’évertuant de contenir un troupeau conséquent de moutons blancs sur le chemin de l’abattoir, au travers d’un labyrinthe tortueux de hangars à tonte, et d’autre part, quelques moutons noirs que l’on pourrait qualifier de rebelles.

Si le mouton -aisément persuadé qu’il s’agit de préserver sa santé et son bien-être, se laisse tondre sans faire trop d’histoires, il semble y mettre une condition : qu’il en aille de même pour l’ensemble de ses congénères (le mouton déteste les exceptions). Quitte à mettre la main à la pâte et à se charger lui-même du réfractaire. Si le malheur veut qu’il se trouve investi d’une mission de service public avec l’infime parcelle de pouvoir que cela lui confère (le mouton-fonctionnaire), il jouit littéralement de tenir son semblable par les animelles au point qu’il ne se sent plus pisser (‘laisse pisser le Mérinos’), et sus au contrevenant.

Toutefois, sans risque de se tromper, le pire de tous est bien le mouton commun, jaloux de son semblable, laissant suinter la haine ‘cordiale’ qu’il se doit d’éprouver envers le marginal : aigri, prompt à la délation et, pour peu qu’on le laisse faire, prêt à lui arracher personnellement la toison avec les dents. Dès lors qu’il s’agit de préserver la quiétude de son vert pâturage, ce mouton-là se transforme instantanément en animal à poil haineux. Et rate rarement la moindre occasion de se comporter comme un connard. Oubliant qu’il finira lui aussi comme les autres, en méchoui, ou en navarin, selon le bon vouloir des princes.

Alors, autant en rire.